L’Académie française s’échine à définir les mots mais il est un fait auquel elle ne peut rien : la vérité du subjectif est multiple. Chacun assaisonne à sa guise et selon son propre usage le sens qu’il leur donne.
Pour ce qui est de la valeur, on a vite fait de se les balancer à la figure entre générations comme entre classes sociales. Les jeunes n’auraient plus de valeur. Les riches n’en auraient que trop. Les moins fortunés devraient sans fin prouver leur valeur. Quand nous sommes fâchés, c’est que nous n’avons plus les mêmes valeurs. Généralement d’ailleurs, on a perdu le sens des valeurs. Même l’or, considéré comme une valeur refuge, connaît des hauts et des bas.
En ces temps de campagne électorale, nous aimerions nous rassembler sur nos valeurs. Les miennes se fondent sur la tolérance, l’effort d’empathie et l’amitié, le partage, la joie de vivre et l’enthousiasme, le risque assumé d’être soi-même sans forfanterie mais sans honte non plus. Mais ce sont plutôt les anti-valeurs qui sont à la manœuvre : malhonnêteté, lâcheté, mensonge, insultes, manipulation, provocation.
Dans tout ce boucan, il ne faut pas oublier de s’asseoir cinq minutes pour interroger notre cœur, ressentir ce qui nous rend heureux naturellement et réveille notre force et notre âme d’enfant. Et pour cela bien souvent, je remercie mes enfants qui exigent que je reste capitaine en mon navire et vise loin l’horizon pour garder le bon cap.
Et pour conclure trois citations qui ne sont pas d’hier pour relativiser et méditer.
« Aujourd’hui les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien ». Oscar Wilde
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Corneille
« Ce qui fait la vraie valeur d’un être humain, c’est de s’être libéré de son petit moi ». Einstein
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